BIOGRAPHIE                (télécharger la biographie en pdf)

Début des années 1970, Kélixte a quinze ans et pratique déjà le dessin, la peinture, la sculpture. Guidé par son père, photographe amateur, il débute la photo, développe ses films, et réalise ses tirages. Il désire s’orienter vers les beaux-arts mais face à ses bons résultats dans les matières scientifiques, ses professeurs et ses parents l’en dissuadent et le poussent à suivre une filière moins risquée. A la fin de ses études, après un voyage d’un an en auto-stop sur plusieurs continents, c’est dans l’électronique qu’il débute sa carrière.
 

De nombreuses missions intérim le font voyager et visiter des cultures d’entreprises différentes. Entre les missions, il a le temps de se consacrer à la photo dans une démarche personnelle sans chercher à en faire une source de revenus. Il ne montre que très rarement sa production.
 

Fin des années 1970, il est proche des milieux d’extrême gauche, s’investit dans le combat des radios libres et côtoie des mouvements féministes très agressifs qui le marqueront profondément. Il fait beaucoup d’autoportraits nus, décalés, incongrus, et travaille de manière plus ou moins consciente sur ce qui n’a alors pas vraiment de nom mais deviendra l’identité de genre.
 

1984, il s’engage dans des études de psychologie, et peut donner plus de corps à cette recherche. Le contexte de l’époque est réticent face au féminisme et dans l’ignorance totale de ce qui deviendra les gender studies. Le discours féministe est un monologue agressif qui n’accepte aucun échange sur une nouvelle façon de concevoir les rapports de genre. Kélixte se sent isolé. Il montre ses photos à plusieurs magazines, mais le nu masculin fait encore peur (Psyché).
 

1988, sa carrière d’électronicien l’amène en Guyane pour travailler au centre spatial.
 

1991, après l’acquisition d’une chambre Sinar 4"x5" et une formation à la prise de vue et à l’éclairage studio dans cette entreprise, il change de métier pour se consacrer à la prise de vues : Illustration, architecture, industrie, événementiel, presse (AFP, AP, Gamma, Reuters).
 

A partir de 2004, avec l'apparition des premiers appareils numériques, il renoue avec ses recherches personnelles. Il recherche la simplicité, l’intimité, la naïveté du regard, s’attache à redécouvrir ce qui est en permanence disponible. Les ateliers qu'il anime auprès d'un public divers vont beaucoup l’aider à déconstruire les automatismes professionnels afin de retrouver une certaine innocence du regard.
 

Depuis 2016, il classe et valorise ses archives contenant de nombreuses photos jamais montrées et continue les prises de vues et les traitements numériques en suivant ses propres centres d'intérêt.